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De l’audit à la formation PROREFEI, SecAnim Sud Est, à l’aide d’E’nergys, s’engage dans la réduction de sa dépense énergétique !
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La directive renforcée sur la performance énergétique des bâtiments : de quoi s’agit-il ?

La nouvelle directive sur la performance énergétique des bâtiments impose des mesures incitatives ambitieuses pour rendre les bâtiments plus sobres en énergie. Elle vise à réduire d’au moins 55 % les émissions de gaz à effet de serre du parc immobilier d’ici 2030 et impose aux États membres d’adopter un cadre favorisant l’optimisation énergétique des bâtiments privés et publics.

L’objectif est d’améliorer la santé et la qualité de vie des citoyens tout en stimulant la demande de technologies propres en Europe, favorisant ainsi la croissance verte. Chaque pays devra décliner cette directive européenne dans un plan national, tenant compte des spécificités de son parc immobilier et de son mix énergétique. Chez E’nergys, nous accompagnons cette transition en proposant des solutions innovantes pour optimiser la performance énergétique des bâtiments.

Pacte vert européen (Green Deal)

Le contexte du Pacte Vert européen

La directive s’inscrit dans le cadre du Pacte Vert européen, qui ambitionne de faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone d’ici 2050. Le secteur du bâtiment étant l’un des plus énergivores, il constitue une priorité absolue pour atteindre cet objectif.

En améliorant la performance énergétique des constructions, l’Union européenne souhaite réduire sa dépendance aux combustibles fossiles, conformément au plan REPowerEU, et renforcer son indépendance énergétique.

enjeux énergétiques bâtiments

Pourquoi les bâtiments sont au cœur des enjeux énergétiques 

Actuellement, environ 75 % du parc immobilier européen est énergétiquement inefficace, entraînant une surconsommation massive de chauffage, de climatisation et d’électricité. Cela compromet le confort thermique des occupants tout en ayant des conséquences économiques et environnementales lourdes.

Par ailleurs, près de 35 % des bâtiments en Europe ont plus de 50 ans. Sans rénovation majeure, ils resteront des gouffres énergétiques jusqu’en 2050. L’amélioration de leur efficacité est donc indispensable pour atteindre les objectifs climatiques et réduire les coûts énergétiques pour les consommateurs.

Les objectifs de la directive pour les bâtiments non résidentiels

Cette directive sur la performance énergétique des bâtiments fixe des objectifs ambitieux pour les bâtiments non résidentiels, avec des cibles de rénovation et des exigences pour les constructions neuves.

rénovations énergétiques

Des cibles de rénovation pour 2030 et 2033

En France, seuls 0,2 % des bâtiments bénéficient chaque année d’une rénovation énergétique lourde. Or, 80 % des bâtiments actuels seront encore utilisés en 2050.

Pour accélérer la transformation, la directive impose :

  • D’ici 2030 : rénovation des 16 % des bâtiments non résidentiels les moins performants.
  • D’ici 2033 : élargissement à 26 % des bâtiments les plus énergivores.

Ces rénovations viseront à améliorer la performance énergétique des bâtiments, garantissant un meilleur confort des occupants, tout en réduisant leur consommation finale d’énergie.

Zéro émission pour les bâtiments

Vers des bâtiments à zéro émission dès 2028

La directive établit que tous les nouveaux bâtiments non résidentiels devront être à « zéro émission » à partir du 1ᵉʳ janvier 2028 pour les bâtiments publics et du 1ᵉʳ janvier 2030 pour tous les autres bâtiments neufs. Cela signifie que ces bâtiments ne devront plus utiliser d’énergies fossiles pour le chauffage, la climatisation ou l’eau chaude sanitaire.

Tous les nouveaux bâtiments non résidentiels devront être à « zéro émission » :

  • Dès 2028 pour les bâtiments publics ;
  • À partir de 2030 pour les autres bâtiments neufs.

Cela signifie qu’ils ne pourront plus utiliser d’énergies fossiles pour le chauffage, la climatisation et l’eau chaude sanitaire.

Vers une approche globale : intégrer l’analyse du cycle de vie des bâtiments

La directive révisée encourage aussi l’évaluation environnementale des nouveaux bâtiments via l’analyse du cycle de vie (ACV). Grâce à l’indicateur de potentiel de réchauffement planétaire (PRP), il est désormais possible de mesurer les émissions de gaz à effet de serre tout au long de la vie d’un bâtiment, tenant compte des émissions liées aux matériaux de construction ainsi que des émissions directes et indirectes durant son exploitation.

Cette approche, inspirée de la réglementation environnementale RE 2020 en France, favorise une conception plus durable des bâtiments, en favorisant l’usage de matériaux écologiques et une meilleure gestion de leur empreinte carbone. L’évolution des normes de construction jouera un rôle clé dans cette transformation.

 

Les principales mesures pour atteindre ces objectifs

Pour réussir cette transition, la directive impose trois leviers d’action majeurs qui devront être intégrés dans les politiques publiques de chaque État membre afin d’assurer une mise en œuvre cohérente et efficace des objectifs européens.

 

L’élimination progressive des énergies fossiles

Dès janvier 2025, les subventions pour l’installation de chaudières autonomes fonctionnant aux énergies fossiles seront supprimées. Par ailleurs, les États membres devront accélérer le déploiement des panneaux solaires selon le calendrier suivant :

Pour les bâtiments existants :

  • D’ici le 31 décembre 2027 : Installation obligatoire sur tous les bâtiments commerciaux de plus de 500 m² faisant l’objet d’une rénovation importante, ainsi que sur les bâtiments publics de plus de 2 000 m².
  • D’ici le 31 décembre 2028 : Extension de l’obligation aux bâtiments publics de plus de 750 m².
  • D’ici le 31 décembre 2030 : Généralisation à tous les bâtiments publics de plus de 250 m².

Les bâtiments neufs devront être équipés de panneaux solaires à partir du 31 décembre 2026, une obligation qui concernera tous les bâtiments publics et non résidentiels de plus de 250 m².

Ces mesures s’inscrivent dans un plan énergétique européen, dont l’objectif est de réduire la dépendance aux énergies fossiles et d’accélérer le développement des alternatives renouvelables.

 

Les subventions et aides disponibles

Pour faciliter la transition, la directive exige la mise en place de guichets uniques pour fournir des conseils sur la rénovation des bâtiments. Les dispositifs d’aides financières, tels que les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) seront renforcés pour accompagner les propriétaires et les entreprises dans leurs travaux de rénovation.

 

Comment réduire la consommation énergétique des bâtiments ?

Des solutions techniques et des pratiques innovantes diminuent significativement la consommation énergétique des bâtiments, qu’il s’agisse de projets de construction neufs ou de rénovations, sans nécessiter d’investissements lourds.

Actions pour réduire la consommation énergétique des bâtiments

Les solutions simples et efficaces à mettre en place

Certaines mesures permettent de diminuer significativement la consommation énergétique des bâtiments sans nécessiter d’investissements lourds. Parmi les actions les plus efficaces :

  • Optimisation de l’éclairage : installation d’éclairages LED basse consommation couplés à des capteurs de luminosité et de présence, afin d’ajuster l’intensité selon les besoins réels.
  • Amélioration de l’isolation thermique : renforcement de l’isolation des murs, toitures et fenêtres pour limiter les pertes de chaleur en hiver et réduire les besoins en chauffage et climatisation.
  • Optimisation des systèmes CVC (Chauffage, Ventilation, Climatisation) : entretien et modernisation des équipements pour éviter les surconsommations et assurer un fonctionnement optimal.
Gestion Technique du Bâtiment

Le rôle des systèmes GTB dans l’efficacité énergétique

Les systèmes de Gestion Technique du Bâtiment (GTB) sont des solutions intelligentes qui permettent de surveiller et d’optimiser la consommation énergétique en temps réel, garantissant ainsi une meilleure performance globale du bâtiment. En automatisant les systèmes de chauffage, de ventilation, d’éclairage et d’autres équipements, ils assurent un contrôle précis et une réduction significative des dépenses énergétiques.

Combinés à l’intelligence artificielle, la GTB peut anticiper les besoins des occupants et adapter les réglages en fonction des conditions réelles.

Panneaux photovoltaïques

Énergies renouvelables et autoconsommation

L’intégration des énergies renouvelables permet aux bâtiments d’assurer leur propre production d’électricité et de chaleur, réduisant ainsi leur dépendance aux énergies fossiles et renforçant leur autonomie énergétique.

Les solutions les plus adaptées :

  • Panneaux solaires photovoltaïques en autoconsommation pour réduire la facture énergétique ;
  • Pompes à chaleur air/eau ou géothermiques pour un chauffage performant et écologique ;
  • Biomasse : exploitation des ressources organiques pour produire de la chaleur ;
  • Récupération de chaleur fatale issue des équipements industriels et tertiaires.

Améliorer la performance environnementale et énergétique des bâtiments

La directive renforcée sur la performance énergétique des bâtiments marque une avancée majeure dans la transition écologique de l’Union européenne. Avec des objectifs ambitieux et des mesures de soutien, elle vise à rendre les bâtiments plus durables, moins énergivores et mieux adaptés aux défis climatiques. La rénovation et l’innovation technologique seront les clés de cette transformation, offrant à la fois des avantages environnementaux et économiques aux citoyens et aux entreprises. Il s’agit donc d’un enjeu majeur nécessitant une mobilisation collective des États membres et des entreprises.

Besoin d’un accompagnement pour optimiser la performance énergétique de vos bâtiments ?

Nos équipes sont à votre disposition pour vous guider à chaque étape : mise en conformité, rénovation énergétique, solutions innovantes… trouver les solutions adaptées à vos besoins !